Les verrues génitales ou condylomes génitaux, sont des infections sexuellement transmissibles. Elles sont très courantes et viennent en deuxième position après la chlamydia parmi les IST. Certaines souches du virus responsable de l’infection, peuvent provoquer une transformation des cellules infectées et l’apparition de cancers : les condylomes sont donc dangereux pour la santé. Cet article vous dit tout sur cette infection.

Le condylome : qu’est-ce que c’est ?

C’est une infection transmissible par contact sexuel et qui est due à un virus ; le papillomavirus humain ou virus HPV. On estime que 50 à 70 % de la population active sexuellement, seraient au contact du virus, mais environ 1 % sera atteinte de l’infection. Cela est dû au fait que l’organisme de la majorité des personnes non atteintes, s’en débarrasse spontanément.

Les condylomes sont des infections des muqueuses par le HPV, chez l’homme comme chez la femme. Il existe une multitude de souches du virus HPV, d’où plusieurs types de condylomes.

Ainsi, on a les condylomes acuminés qui sont des lésions bourgeonnantes, de couleur rose ou grise, reposant sur une sorte de pied. D’autres sont des papules multiples de couleur ou pas, avec leur surface lisse : ce sont les condylomes papuleux. Quand ce sont des macules rouges ou rosées de la muqueuse anale, on parle de condylomes plans ; ceux-ci ne sont pas visibles à l’œil nu.

Quels sont les facteurs responsables de cette infection ?

Les personnes ayant entamé une vie sexuelle à un jeune âge ou ayant plusieurs partenaires sexuels, sont les plus sujettes à ces infections, si elles n’entretiennent pas des rapports sexuels protégés. Les condylomes peuvent apparaître quand une personne souffre déjà d’une autre infection sexuellement transmissible.

En cas de petites lésions de la peau, d’affaiblissement des défenses immunitaires ou de présence d’inflammation, les risques de choper le virus sont grands. Par ailleurs, la prise de tabac, ou de médicaments immunosuppresseurs ainsi que l’abus de drogues, sont tant de facteurs qui favorisent la transmission d’un HPV.

Le nouveau-né peut être porteur du virus à sa naissance, si la mère est porteuse ; cas d’infection rare qui se développe dans la bouche et cela nécessite alors une prise en charge chirurgicale. Il est important de noter que les papillomavirus sont très résistants dans certaines conditions environnementales. De ce fait, il est tout à fait possible d’être infecté par voie indirecte, c’est-à-dire par l’eau, par le linge de toilette, par du matériel souillé, dans les saunas et jacuzzis.

Comment se manifestent les condylomes ?

Les condylomes se manifestent environ trois semaines voire plusieurs années, après la contamination. Les signes cliniques font surface des mois après l’infection, mais des années quand le virus est dans un état endormi. Ils peuvent survenir dans la bouche, l’urètre, le vagin, le pénis, le col de l’utérus et entraînent des démangeaisons ou des saignements lors des rapports sexuels des fois.

Les condylomes chez l’homme se manifestent par une excroissance de la muqueuse au niveau du gland, sur le pénis, le prépuce, l’orifice urinaire, autour de l’anus ou à l’intérieur du rectum. Ils ne causent souvent pas de douleur, mais parfois des démangeaisons. Chez la femme, ils se développent sur la vulve, le périnée, les petites et grandes lèvres et sur la région péri-anale.

Quand consulter le médecin?

En cas de relation sexuelle non protégée, ou d’apparition de verrues sur les organes génitaux, il faut consulter le médecin. Il existe un test de dépistage, test pap pour détecter le virus HPV. Grâce aux frottis de dépistage, il est facile de détecter les lésions précancéreuses du col de l’utérus, ce qui permet de réduire les risques d’un cancer.

Comment traiter ces infections ?

Il existe plusieurs types de traitements, en fonction de la taille et l’étendue des condylomes. Une crème à base de podophylline ou d’acide trichloracétique, suffira pour des condylomes très peu nombreux. On fait recours à un traitement par laser ou par le froid à base d’azote liquide, quand l’étendue de l’affection est importante. Cependant, l’électrocoagulation reste le traitement le plus fréquent.

Le médecin procède avant tout, à une anesthésie générale, puis il brûle les condylomes un par un, avec une lame électrique. Après l’opération, la zone opérée sera nettoyée avec un savon antiseptique et une crème hydratante pour favoriser la cicatrisation.

Afin d’éviter toutes infections, il est important de se protéger lors des rapports sexuels avec un nouveau partenaire, éviter le tabac, les drogues, etc. L’hygiène dans les endroits publics, est à préconiser. Enfin, en cas d’un signe quelconque d’infection, il faut consulter son médecin.